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Thursday, September 7, 2017

Philippe Behuet: President of the Deauville Jumelage

Philippe Behuet is the President of the Deauville Jumelage.  After participating in an internship in Lexington from 1991-1992, he returned to France eager to continue help with the twinning committee.  He became President in 1996 and has many friends in Lexington who are looking forward to seeing him for the 60th celebrations.


Philippe Behuet


Quand Sarah Martin m’a contacté pour nous proposer de mettre en place ce blog « 60 days before the 60th » pour recueillir 60 témoignages parmi les participants à nos échanges, j’ai tout de suite trouvé l’idée merveilleuse.

Ce compte à rebours de 60 jours avant la venue à Deauville de nos amis américains pour marquer les 60 ans de notre jumelage a été très riche de par les témoignages, de par le plaisir d’avoir des nouvelles de ces participants à nos échanges, de par l’importance dans leur vie de cette expérience américaine ou française.

Ces quelques tranches de vie nous donnent de l’énergie à continuer l’œuvre entreprise.
C’est maintenant à mon tour de faire cet exercice. Pas facile parce qu’il est personnel en tant que participant aux programmes d’échanges  en occupant une emploi d’employé de banque entre 1991 et 1993  et en tant qu’organisateur en tant que Président de l’association depuis 1996.

L’aventure du jumelage a commencé pour moi en 1991 après mes études de commerce et à l’issue de mon service militaire. J’avais alors contacté Jacques Valentin qui m’a tout de suite encouragé dans ma démarche. Je ne me doutais pas alors que ma vie allait être marquée par cette aventure à Lexington.

Très attiré par les Etats-Unis : son histoire, sa culture, sa langue j’ai vécu cette candidature comme un rêve qui se réalisait avec un objectif d’une première expérience professionnelle pour commencer à enrichir mon cv.

Jacques a tout de suite contacté Betty Mills (dont je deviendrai plus tard le « fils français ») pour lui exposer mes motivations et ma passion pour l’anglais et la culture américaine. Aidé par le Dr Gee et Mr Foster Petit un ancien maire de Lexington, elle m’a décroché un poste à Bank One au service des prêts étudiants. Kay Sargent et Jim Amato à la tête de Sister Cities ont également œuvré pour ma venue. 


J’étais désormais prêt à faire le grand pas en étant rassuré d’avoir autour de moi toutes ces soutiens précieux sans me douter que je les considèrerai un jour comme faisant partie de ma famille.
J’ai intégré mon poste après un test anti drogue (le directeur des ressources humaines de Bank One mon futur employeur m’avais dit si tu te drogues, ce n’est pas la peine de venir !) et des prises d’empreintes et de photos à la police obligatoires pour travailler dans la banque. J’ai découvert avec émerveillement et curiosité la vie professionnelle américaine avec ses particularités modernes à l’époque : des fax, des conversations en direct sur des messageries informatiques à des milliers de kilomètres de distance. Nous étions en 1991 il faut le rappeler. Tous ces outils et ces pratiques qui sont maintenant si courantes étaient inconnues en France à l’époque.

Et puis il y avait la pause déjeuner de 30 minutes avec  à peine le temps de déballer ce que je m’étais préparé et qui surprenait mes collègues américains. J’étais devenu la curiosité au moment du déjeuner devant par exemple expliquer comment je préparais ma vinaigrette. La pause déjeuner c’était aussi le moment de regarder les soap opéra et l’obligation de raconter les aventures des glorieux héros de General Hospital ou de Santa Barbara à mes collègues féminines qui continuaient à servir les clients sur l’heure du déjeuner. Elles découvraient horrifiées le lendemain que j’avais inventé de toutes pièces de nouvelles situations beaucoup plus drôles que les dialogues qu’elles m’obligeaient à raconter.

Après plusieurs semaines à faire du classement, certainement pour me tester, j’ai peu à peu évolué vers de la saisie et un accueil des clients étudiants en vis-à-vis ou au téléphone. Quelle aventure de répondre à ces jeunes qui avaient l’impression de parler du financement de leurs études à l’inspecteur Cluzeau (héros du film La Panthère Rose). Après le travail, j’ai entrepris de préparer le TOEFL et pris de cours du soir d’études bancaires et économiques qui m’ont permis d’obtenir un diplôme de l’Institut Bancaire Américain.

Après 9 mois, j’ai sollicité Kay Sargent pour prolonger mon visa de travail de la même durée tant cette expèrience était riche et que mon intégration était réuussie.


 Je suis alors devenu guichetier à l’agence bancaire du centre commercial de Tates Creek Center. J’ai alors eu des contacts multiples et variés avec la clientèle américaine du quartier ou venant faire ses emplettes,  mais aussi travaillant dans les haras environnants. Cette pratique bancaire et cette approche du service clients en agence ou dans le drive in.

En dehors du travail, sur le plan privé, un bonheur incroyable à s’intégrer, à apprécier, à découvrir  la vie américaine au travers de rencontres marquantes ou de la vie quotidienne, de visites de lieux anonymes et prestigieux qui font la richesse de ce pays. Une expérience d’une durée de 18 mois courte à l’échelle d’une vie mais d’une intensité si marquante qu’elle marque encore aujourd’hui ma  vie et celle de ma famille.


De retour en France, j’ai poussé la porte du jumelage pour proposer mon aide en reconnaissance de ce que l’on avait fait pour moi et de ce que j’étais devenu grâce à cette opportunité fantastique.

Puis en 1996, j’ai été élu à l’âge de 28 ans à la Présidence de l’association  suite au départ du Président Jean-François Hernandez qui avait succédé à Jacques Valentin. Depuis cette date, c’est une collaboration sans faille quotidienne avec nos amis de Lexington avec à leur tête Betty Kay et Sarah qui sont des relais et des organisatrices formidables et si dévouées.  Nous avons à Lexington et à Deauville bien sur les municipalités, les membres de nos comités, les amis et les familles qui oeuvrent pour communiquer et transmettre cette amitié qui nous lie. 


Ce travail de bénévole comme j’aime à le dire se fait avec des valeurs communes et une confiance mutuelle qui nous rapproche. Notre satisfaction est faite de petits et de grands bonheurs, de joies, d’émotions, de tristesse : le sourire d’un jeune, l’émotion des parents, des retrouvailles après plusieurs années, des témoignages de réussites d’anciens à qui l’on donne les cartes pour jouer et qui se forgent une réussite grâce à ce passage à Deauville ou à Lexington, des mariages et des enfants, des décés, l’organisation et la remise de médailles à 250 vétérans du DDAY du Kentucky, l’accueil de chorale, de musiciens. En bref, une vie si loin les uns des autres mais si proche grâce à cette vision commune de la vie.

Je voudrais à mon tour remercier nos maires Monsieur Fossorier, Monsieur et Madame d’Ornano, Monsieur Augier à Deauville et à Lexington, Monsieur Kinkead, , Monsieur Petit, Monsieur Amato, Monsieur Baesler, Madame Miller, Madame Isaac Monsieur Newberry et Monsieur Gray qui ont été et sont visionnaires pour permettre aux participants des multiples programmes d’échanges de grandir au travers de ces rencontres et de ces expériences.

Un grand merci à Betty, à Kay,à Sarah, aux comités de jumelage de nos deux villes et à tous nos amis qui eux aussi certes participent et bénéficient des échanges et à ceux qui donnent tant pour perpétuer et entretenir ces liens pacifiques. 


Nous sommes plusieurs et j’en fait partie à ne pas passer une journée sans penser à nos amis de Lexington qui nous sont si proches qu’ils font partie de nos familles. 


Joyeux anniversaire à vous tous et à notre jumelage !


Philippe Behuet



 When Sarah Martin contacted me to suggest to start a blog named “60 days before the 60th so as to collect 60 stories among participants of our exchanges, I immediately thought it was a wonderful idea.

The 60 days countdown before the arrival in Deauville of our American friends to celebrate the 60th anniversary of our twinning has been very rich with stories, with the pleasure to have news from former participants to our exchanges, with the importance in their lives of this American or French experience.

These few “tales of life” give us energy to pursue the ongoing projects.

It is now my turn to play this role. Not easy because it is getting personal as a participant to the exchange programs as a bank employee in Lexington between 1991 and 1993 and also as an organizer as the President since 1996 of the Volunteers twinning committee.

The twinning adventure started for me in 1991 after graduating in business and economics and after completing my military service. I contacted at that time Jacques Valentin who encouraged me to apply to the sister cities program. I didn’t think that my life was going to be shaped by this stay in Lexington.

Very attracted by the United-States : its history, its culture, its language, I experienced this application as a dream come true with the goal of a first working experience so as to enhance my resume.

Jacques called immediately Betty Mills (whom I will become later the “French adopted son”) so as to tell her about my motivations and my passion for the English language and the American culture. She was helped by Dr Gee and Lexington former Mayor Foster Petit to find me a position at Bank One in the student loans department. Kay Sargent and Jim Amato at the Head of the Lexington Sister Cities Commission were also very involved to make possible my coming.


I was ready to make the big step being reassured to have around me all the valuable supporters, not knowing at that time I would consider them later to be part of my family.

I started my job after a drug test (the head of human resources at Bank One told me it was not necessary to come if I had taken drugs before!), after finger prints and pictures taken at the Lexington police department  as it was required for bank employees.

I discovered with amazement and curiosity the American business life with modern particularities at the time: fax machines, chatting on electronic messages being several thousand miles apart. We have to remember we were in 1991. All these tools and uses being so common nowadays where completely unknown in France.

There was also the 30 minute lunch break with barely enough time to unwrap what I had fixed and which amazed my American colleagues. I became the curiosity at lunch time during which I had to tell how to make French vinaigrette. The lunch break was also the moment to watch soap operas on television and the obligation to tell the adventure of the glorious heroes of General Hospital or Santa Barbara to my lady colleagues who had to continue to wait on the bank customers on lunch hours. They were horrified the day after when they discovered that I completely had invented new situations funnier than the dialogues they made me summarize.

After a few weeks doing filing, certainly to test me, I “moved up” to doing data entries and waiting on student customers face to face or on the phone. What an adventure to answer to the youngsters who had the impression to talk about the financing of their studies to Inspector Cluzeau (the hero of the movie “The Pink Panther”). After work I started to prepare the TOEFL and I took evening classes in economics and banking which enabled me to get a General Banking Diploma from the American Institute of Banking.

After 9 months, I asked Kay Sargent if it was possible to extend my working visa for 9 more months having such a great experience and a successful integration.


I then became a teller in the branch or in the drive in at the bank branch of Tates Creek Center. I had multiple contacts with the American customers from the neighborhood and shoppers or workforce from the horse farms close by.

Outside work, I had an amazing happiness to be integrated, to enjoy, to discover the American life through great or every day encounters; visits of places anonymous or prestigious which constitute the treasures of this country. An 18 month experience so short on a life scale but with such intensity that it still paves my family life.


Back to France, I “pushed the door” of the twinning committee to offer my assistance as an appreciation of what was done to me and what I became due to this fantastic opportunity.
Then in 1996, I was elected at the age of 28, the President of the Association after the departure of Jean-François Hernandez who succeeded to Jacques Valentin.

From this date, it is an everyday unfailing cooperation with our friends from Lexington headed by Betty, Kay and Sarah who are the so devoted ambassadors and great organizers. We have in Lexington and in Deauville of course our municipalities, the members of our committees, the friends, and the families who are involved to communicate and to pass this friendship which links us.


This voluntary job as I like to say is done with common values and a mutual trust which makes us be closer to each other. Our satisfaction is made of small and great happiness, emotions, sadness : the smile of a student, the emotion of the parents, reunions after several years being far away from each other, testimonies of success from former participants to whom we give cards to play and who shape their success due to their coming to Deauville or to Lexington; weddings, births, funerals, organizing a medal award ceremony to 250 DDAY veterans from Kentucky, hosting a choir, musicians.

In short a life so far from each other but so close to one another because of this common view of life.

I wish to add my thanks to our Mayors: Monsieur Fossorier, Monsieur and Madame d’Ornano, Monsieur Augier in Deauville; and in Lexington Mister Kinkead, Mister Petit, Mister Amato,  Mister Baesler, Missis Miller, Missis Isaac, Mister Newberry, Mister Gray who were and who are visionary to allow numerous participants to the many exchange programs to grow up through these encounters and experiences. A great thank you to Betty, to Kay, to  Sarah, to the twinning committees. To the ones who participate and benefit from the exchanges but also the ones who give back so much to keep alive the spirit of these peaceful relations.



We are several and I am one of them who don’t spend a day without thinking of our friends from Lexington who are so close to our hearts that they are part of our families.


Happy birthday to all of you and to our twinning!

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